mercredi 28 octobre 2009

Figures de style # 1 - divagations autour du citron

Le citron, ça crépite sous la langue
Le citron, ça fait des guilis dans le ventre
Le citron il est acide
Le citron, il a comme un grain de folie qui viendrait s'imiscer là où il n'est pas invité
Je pourrais dire que je me sens comme un citron, mais tout le monde se moquerait de moi!
pourtant plus j'y pense et plus c'est l'évidence.
Le citron de par sa couleur est très joyeux, qu'il soit vert ou jaune, bien que je le visualise systématiquement d'un jaune éclatant, qui me donne envie de sourire. De par sa forme on peut le tenir à pleine main, ce qui n'est pas désagréable, comme quelque chose que l'on maîtrise, qui ne risque pas de s'échapper. Sa texture epaisse et douce est rassurante parce qu'elle donne l'impression de ne pas être fragile.
Le citron donne soif. Comme un reflexe, comme s'il nous suggérait de croquer dedans comme on croque dans une pomme ou dans la vie, à pleine dents. Cependant gare à nous! Parce que le citron peut aussi être fourbe. Si l'on se prenait à vouloir croquer dedans, il brandirait son acidité comme une arme de défense et on apprendrait alors à se méfier des apparences!
Je ne sais quelle pourrait être la moralité de cette divagation complètement citronnée, pour ne pas dire givrée comme un citron, mais cela m'a bien amusé.
Et s'il suffisait de changer notre point de vue sur nos banalités quotidiennes, pour profiter et porter un regard amusé sur les choses de la vie... Voilà qui ferait une belle moralité!

mardi 27 octobre 2009

La fuite du temps

Ce texte est inspiré par cet atelier

une rivière qui coule
des bourgeons qui affleurent
un vélo contre un mur blanc
un visage caressé
une légère brise
un enfant dans le contre-jour
l'orage qui gronde
et soudain...
un arc en ciel
entendre les cloches de l'église
ramasser les grains de riz
entre les pavés
pleurer un ami, un fils, un époux
ne plus en pouvoir
puis rire encore
premiers chagrins d'amour
un bébé qui n'en est plus un
des fleurs
visite à l'hôpital
se rappeler la saveur des caramels mous
blotti contre son coeur
un morceau de tissu
un petit bateau bleu
un doudou à l'eau
port Haliguen
un papy comme un héros
plénitude des instants
passé, présent
attente de l'avenir
ce jour
ce bout du monde
ce bout de terre
dans la mer
un adieu à venir
une éternité à vivre
et recommencer...

vendredi 23 octobre 2009

Toujours quelqu'un à aimer

ça n'a pas toujours été facile. L'évidence du lien n'a pas empêché les questionnements, les difficultés, les sentiments d'épuisement et d'impuissance parfois. Mais c'est toujours resté un amour comme toi seul me l'a fait découvrir.
Après le choc de la rencontre avec toi, c'est avec moi-meme devenue une autre en te donnant la vie, qu'il a fallu que je m'accorde. Il a fallu que je rassemble toutes les pièces, mises de côté pour n'être plus, pendant un moment, que ta maman. J'ai longtemps pensé qu'à toi seul tu pouvais constituer tout le puzzle de ce que j'étais. C'était une erreur, c'est en reconstituant, pièce par pièce, le puzzle, que je pourrais faire ré-apparaitre mon être tout entier, et ainsi être une meilleure mère.
Ta maman qui ne savait plus trop, quand réveillée en pleine nuit, elle aurait tout donné pour une nuit complète de sommeil réparateur. De ce sommeil qui fait voir la vie en rose, une fois le jour levé. Ta maman qui parfois, aurait bien voulu n'être plus autant sollicité par ce petit être que tu étais, pour prendre le temps de se retrouver. La même maman, qui au bout d'à peine une heure sans toi, avait l'impression de suffoquer. Cette maman qui ne respire bien que lorsqu'elle te sait à côté d'elle.
Je me suis longtemps demandé d'où venait cette plénitude ressentie en ta présence, ce sentiment de vivre pour de vrai, d'avoir enfin un vrai rôle, une vraie mission dans la vie. Et puis au détour d'une lecture, l'évidence m'est apparue. Ce qui me rend si sereine, si "complète", c'est qu'en te donnant la vie, je me suis donnée la chance inouie d'avoir toujours quelqu'un à aimer, quelques seront les désillusions, les embûches, les détours que je devrais emprunter sur le chemin de ma vie. Il y aura toujours TOI que mon coeur pourra aimer. Cette certitude-là est la plus précieuse que je puisse avoir. Celle qui me donne le courage d'être moi-même, parce que je sais que mon coeur sera toujours nourri de cet amour là.

mercredi 21 octobre 2009

Eponyme

Libre
Enfant extra-
Ordinaire
Naître puis
Oublier et
Rester
Eternellement

(juillet 2003)

Parenthèses

Parenthèses
entre deux mondes
Parabole de nos envies
La passion innonde
La passion nourrit
Ephémères parenthèses
à jamais écrites
sur le manuscrit
de la vie
Instants volés
Instants cachés
Instants qui comptent
plus, peut-être
que ce que l'on voudrait.

(2004)

vendredi 5 juin 2009

L'Ami d'avant

Depuis le début, il était l'ami; l'un des meilleurs. Elle savait pourtant que c'était un ami un peu "déguisé". Celui à qui elle avait choisi de ne pas saisir la main tendue vers elle. Celui dont elle n'ignorait pas les sentiments à son égard.
C'est vrai qu'il était doux de penser qu'elle ne lui était pas indifférente, bien au contraire. C'était doux et rassurant, et flatteur aussi. Il arrivait même que ce soit un doux rêve, un doux fantasme inavoué.
Les choses sont devenues plus claires, lorsqu'est venue poindre une once de jalousie lorsqu'il lui racontait ses pérégrinations sentimentales. Puis, plus encore, quand elle a senti qu'une autre avait pris l'ascendant sur elle dans son coeur. Elle aurait sans doute secrètement aimé demeurer à la première place. Des regards échangés, une complicité évidente, et il faut bien l'avouer, un certain jeu de seduction; cela existait bel et bien et avait une telle importance à ses yeux. Elle ignorait alors que l'autre, celle qui avait accepté sa main tendue, était elle-même envieuse de tout ce que dégageait un portrait d'eux-deux, capté lors d'une soirée entre amis.
Et puis la vie qui fait son chemin, un chemin qui aura duré 9 ans tout de même! Vient ce jour, où, sans autre explication que la magie de l'instant, elle ne le regarde plus comme son ami. Elle se met à rêver à plus. Alors elle lui lève un coin du voile, quelques bouteilles à la mer pour lui signifier que son coeur est prêt à l'accueillir. Et puis un jour l'ami devient amoureux....
To be continued...

jeudi 4 juin 2009

Auto promotion!!!!!

Il y a 3 mois, je me suis déclarée en tant qu'auto-entrepreneur pour proposer mes services dans les domaines que je connais (vous me direz, vaut mieux!!!!), que sont l'écriture et l'organisation d'événements.

c'est comme cela qu'est née :

Thot’Em Ecritures & Evénements

qui propose donc tous travaux de rédaction et communication écrite d'une part et l'organisation d'événements d'autre part. Ces services s'adressent à la fois aux professionnels et aux particuliers.
Faites passer le message!
Pour plus d'infos, écrire à thotemcom@gmail.com ou laisser un commentaire!

mercredi 27 mai 2009

commentaires ouverts!

oups!
j'avais cliqué sur le mauvais bouton...
maintenant vous pouvez vous exprimer librement via les commentaires!
a très vite!

mardi 26 mai 2009

Phrase du jour

"Les hasards de nos vies nous ressemblent"

...ce qui tendrait à prouver que rien n'arrive par hasard...?
je ne sais pas pourquoi mais cette phrase a une resonnance particulière en moi. Elle me plaît.

mercredi 20 mai 2009

futur à composer

Mine de rien, ce petit bonhomme là, du haut de ses 4 ans et quelques mois, en a déjà vu pas mal de re-commencements. Il ne s'agit pas là des siens, de ceux qui lui faisait recommencer maintes fois le meme geste afin de parfaire sa pratique d'une toute nouvelle capacité de faire. Ces recommencements là sont ceux de sa maman. Re-commencer une vie ailleurs, tous les deux, puis à trois. Aujourd'hui, ils sont tous deux bien installés dans cette vie qu'elle a choisi pour eux, et elle, comme lui, s'y plaisent de plus en plus. Au prix d'efforts re-nouvelés pour chacun des trois membres de cette famille re-composée, encore jeune, parfois immature, qu'il faut assurer chaque jour de la confiance qu'on place en elle.
avec celui qui dans cette re-composition n'est pas encore papa "pour de vrai", elle a appris à ne pas être que mère. Ce pas encore papa pour de vrai, l'est en vérité, chaque jour un peu plus. C'est avec lui qu'elle apprend chaque jour un peu plus sur son statut de mère, sur cette relation à 3 en phase de tissage. C'est de lui qu'elle entrevoit avec un bonheur inoui, des gestes qui se font de plus en plus paternels. Les difficultés et les conflits se rencontrent, parfois dans les cris et dans les pleurs; jusqu'à présent ils ont tous été vaincus. L'harmonie est peut-être à ce prix. Pas facile, ni pour les uns, ni pour les autres, de se sentir légitime, de faire sa place. Pour lui, pour qui vivre avec femme et enfant est une découverte totale, et qui revendique son droit d'amoureux, pour elle, prise entre les deux et cherchant l'équité en tout et pour ce petit garçon, entouré d'amour,et débordant d'amour, qui nous montre souvent le chemin vers la simplicité des sentiments dénués de toute reflexion.
Pour ce "pas encore papa pour de vrai", une loi qui lui dirait officiellement qu'il a le droit d'aller chercher ce petit garçon à l'école sans qu'on lui demande de pièce d'identité ou que l'on téléphone à la maman "juste pour confirmer", l'aiderait à sentir que sa place est faite sans plus de justification. Pour elle, ce serait sans doute une forme de reconnaissance de cette famille qu'elle a voulu. Mais elle sait aussi que c'est au quotidien que tout se joue.

lundi 18 mai 2009

Histoire naturelle


Quand un beau matin, vous rencontrez un chevreuil (un vrai!)au beau milieu de votre jardin, voici ce que ça donne le soir sur le plus petit de la maison !

un beau moment de rigolade et aussi une bonne séance de "frottage" pour enlever toute trace de ce camouflage un peu particulier!
La pauvre bête, elle, a été délivrée par le grand homme de la maison, qui lui a montré le chemin à emprunter pour retourner dans la forêt!

vendredi 15 mai 2009

Reste le chemin à trouver

C’est peut être grave, peut être pas.
D’aussi loin qu’elle s’en souvienne elle ne s’est jamais vue dans des projections de vie idéale, confiante en son étoile plutôt qu’en elle-même. C’est peut être bien là le problème. Donner sa confiance plus facilement à quelque chose ou quelqu’un d’extérieur plutôt qu’à soi même. Comme une fuite en avant. Laisser à d’autres le soin de porter les armes.
Elle a pourtant prouvé plusieurs fois qu’elle savait faire des choix déterminants mais à bien y réfléchir n’a jamais eu le sentiment d’être vraiment maître de son destin. Quelquefois bien sûr elle s’est sentie vraiment bien, mais toujours ce sentiment d’incomplétude se rappelle à elle.
Elle qui bouillonne d’un festin d’idées, d’envies, pour le présent, pour l’avenir. Et malgré ça souvent se sentir clouer au sol, ne pas réussir à se mettre en action, empêchée par je ne sais quel poids mort dans sa tête. Appeler en elle les ressources dont elle se sait capable, vouloir faire naître la guerrière qu’elle sent si présente au fond d’elle, ensommeillée mais tellement vivante ; telle la belle au bois dormant qui dans son repos ne rêve qu’au baiser qui lui fera reprendre corps.
Elle sait que tout est là quelque part, reste le chemin à trouver pour y accéder.

samedi 11 avril 2009

Quand je regarde autour de moi













































Puisque rien ne dure

C'est le titre du livre lu en une seule traite cette nuit, à la faveur d'une insomnie, pourtant jusque là jamais expérimentée. Un réveil au beau milieu de la nuit, et rapidement cette certitude que le sommeil ne revindrait pas tout seul. Il y avait ce livre, le premier de la pile qui demeurait depuis plusieurs mois sur le meuble à côté du lit, sans trouver le temps ni vraiment la volonté de la faire devenir un peu moins volumineuse. Et puis, là, au beau milieu de la nuit, dans le silence de la maison endormie, seule dans la chambre sans que personne ne vienne perturber cette tranquilité, ce titre "puisque rien ne dure" et l'envie impérieuse de découvrir ce qui se cachait derrière.

Et puis les lignes, puis les pages qui défilent, jusqu'à la dernière page, près de deux heures plus tard. L'histoire d'une absence. L'insurmontable pour un couple. "Ce que nous avions traversé ressemblait à une chute lente et silencieuse, comme dans ces rêves d'enfant qui, des années après, continuent de nous poursuivre. Amarrés l'un à l'autre, nous n'en finissons pas de tomber, il a fallu que nous nous séparions."

Cette absence dont il est question, et l'écho de la vie réelle. Tant de personnes, comme ces personnages de roman, comme moi mais comme eux aussi, ont à vivre ces épreuves qui prennent certes des contours différents, mais dont l'épreuve reste la même, celle de l'absence, du silence. dans le livre c'est Clara. Dans ma vie à moi c'est Léonore. Dans leur vie à eux, c'est le petit V. Chacun de nous vivant avec chacun de nos enfants, irrémédiablement absent.

Chacun se débat avec cette blessure à jamais béante. Chacun à sa façon. Chacun trouve pourtant la force, de continuer à vivre. Continuer à vivre, différement, forcément mais continuer. Réaliser de belles choses, ne pas laisser le vide gagner. Se dire que de ce vide doit naître quelquechose. se persuader peut-être, que cette absence n'est pas vaine. Et préserver, comme une grande force et un trésor, les vies joyeuses, qui d'une manière ou d'une autre, ont été les leurs.

jeudi 9 avril 2009

La jeune femme a 30 ans. Elle les a fêté joyeusement et sereinement un jour où les feuilles commençaient à faire du sol un beau tapis orangé. Dans sa tête, 30 ans avaient toujours rimé avec accomplissement, sérénité et beaux projets. Dans sa tête, la jeune femme se sent souvent comme une petite fille. La jeune femme est légère, joyeuse, remplie d'idéaux qu'elle souhaite atteindre, animée par tout un tas de petits projets comme de grands, même si elle a souvent la sensation de ne pas savoir quel chemin emprunter pour les rendre réalité. Elle est peut-être un peu trop idéaliste, un peu trop orgueilleuse pour arriver à se satisfaire de sa condition. Toujours à la recherche d'un meilleur, normal, non? Pourtant ses rêves sont faits de simplicité. Elle n'est jamais aussi heureuse que lorsqu'elle saisit au vol un instantané de bonheur que lui offre le rire aux éclats de son fils, le sourire de son amoureux ou le premier apéro improvisé dans le jardin par une douce soirée d'un printemps naissant.

Est-elle comme toutes les autres? Ne l'est-elle pas?
Est-ce de se sentir toujours un peu "à côté" ou au contraire trop "comme les autres" qui fait naître ce malaise, ce pincement au fond du coeur qui se réveille régulièrement?

Est-on jamais adulte? Qu'est-ce qu'être adulte? C'est avoir choisi sa vie indiscutablement. Il y a quelques années la jeune femme a fait un choix d'adulte, en allant contre le fil naturel des choses, en mettant fin à un certaine illusion qu'elle entretenait...mais ceci est une autre histoire qui commence.

le premier

Se donner une discipline, pour le plaisir!
cela peut effectivement paraître contradictoire, mais parfois, ce qui est bon pour nous, n'est-il pas aussi ce qui nous fait un peu violence? Ce qui bouscule notre fonctionnement.
Ecrire quotidiennement, une nécessité de moins en moins silencieuse. une envie, un besoin.
Une pause, dans le tourbillon de la vie. Une discipline et un plaisir, ce plaisir de voir petit à petit, au fil des jours, ce à quoi il va donner naissance.
"Il n'y a que le premier pas qui coûte" Marie du Deffaud
Bon vent!